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Une délégation conjointe du Mali et du Burkina Faso se dirige vers Niamey en signe de solidarité avec le Niger suite au récent coup d'État. Cette démarche intervient alors que l'ultimatum de la Cédéao pour rétablir le président Bazoum dans ses fonctions a expiré. En réponse, les militaires au pouvoir ont fermé l'espace aérien, anticipant une possible intervention militaire régionale.

Quelle est votre analyse de la situation ?

Le récent coup d'État militaire au Niger, 7e producteur mondial d'uranium entraine des inquiétudes sur les prix mondiaux de l'uranium. Certes, la production nigérienne a diminué au fil des années, mais ce pays représente toujours une part importante de la demande mondiale d'uranium, avec une contribution majeure à l'approvisionnement de l'Union européenne, notamment de la France.Les prix de l'uranium ont déjà atteint des sommets en 2023 et la situation politique instable du pays risque d'aggraver les inquiétudes quant à l'approvisionnement de ce minerai essentiel pour l'énergie nucléaire.

Pour rappel, la France, notamment la compagnie Orano, est l'un des acteurs majeurs dans l'industrie minière nigérienne, extrayant de l'uranium dans le pays. Quelques jours après avoir pris le pouvoir, les nouvelles autorités nigériennes ont suspendu les exportations d'uranium depuis les gisements gérés par Orano. Cette décision pourrait potentiellement perturber les marchés mondiaux de l'uranium, créant des incertitudes quant à l'offre de cette matière première stratégique. La question clé est de savoir si l'impact de cette situation sur le marché de l'uranium sera de courte durée ou s'il engendrera des changements plus profonds dans la dynamique de l'industrie nucléaire.

Quelle est votre analyse de la situation ?

Les militaires de la Cedeao se préparent à intervenir contre les putschistes ayant pris le pouvoir au Niger. Les détails d'une "intervention militaire éventuelle" ont été définis lors d'une réunion des chefs d'état-major de la Cedeao à Abuja, au Nigeria.

Les ressources nécessaires, les méthodes et le timing de déploiement ont été discutés. Cependant, les putschistes ont menacé d'une "riposte immédiate" à toute agression de la part de la Cedeao. Rappelons que la Cedeao a donné aux putschistes jusqu'au 7 août pour rétablir le président élu, sous peine de recourir à la force.

Pensez-vous que la Cedeao peut vraiment faire une intervention militaire au Niger ?

La situation politique au Niger reste tendue alors que la junte au pouvoir annonce la levée du couvre-feu instauré depuis le coup d'État qui a renversé le président Mohamed Bazoum. A noter qu'une délégation ouest-africaine de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) quitte Niamey sans avoir pu rencontrer les putschistes, mettant en évidence l'échec des négociations.

La date butoir fixée par la Cédéao approche, exigeant le rétablissement de l'ordre constitutionnel d'ici dimanche. Les putschistes, quant à eux, menacent d'une "riposte immédiate" face à toute intervention étrangère de la part d'un pays de la Cédéao. Une réunion des chefs d'état-major de la Cédéao est en cours à Abuja pour évaluer la possibilité d'une intervention militaire.

Le climat diplomatique s'est encore détérioré avec les accusations de la junte contre la France, qu'elle accuse de vouloir intervenir militairement. Paris se prépare à différentes éventualités. La rupture avec la France s'accentue et les accords de coopération en matière de sécurité sont dénoncés.

Quelle est votre analyse de la situation ?

Après la fermeture des frontières suite au coup d'État militaire au Niger, le conseil militaire annonce leur réouverture avec 5 pays voisins. La situation politique reste tendue, avec le président déchu toujours au pouvoir.

La communauté internationale condamne le coup d'État et appelle au rétablissement du président démocratiquement élu. Les pays voisins, notamment le Mali et le Burkina Faso, rejettent toute intervention militaire étrangère au Niger, considérant cela comme une déclaration de guerre. Cependant, le président tchadien propose une médiation entre les parties au conflit dans la crise nigérienne.

La réouverture des frontières peut-elle contribuer à apaiser la situation et favoriser une résolution pacifique de la crise ?

Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) rencontre les acteurs de la société civile pour échanger sur les préoccupations des populations. L'intégrité du territoire est au cœur des discussions, et les participants sont rassurés quant à l'état physique et moral du président déchu, Mohamed Bazoum. Le CNSP appelle les citoyens à vaquer normalement à leurs activités.

Que pensez-vous de cette démarche du CNSP ?

Après le coup d'État qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum, plusieurs ministres et le chef du parti présidentiel ont été arrêtés par la junte militaire.

Le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme dénonce ces "interpellations abusives" et craint l'évolution vers un "régime dictatorial et totalitaire". Les putschistes ont également exigé la restitution des véhicules de fonction par les anciens ministres et directeurs d'institutions.

Quelle est votre analyse de la situation ?

Le Bénin a pris des mesures en fermant sa principale frontière avec le Niger, bloquant ainsi le trafic de marchandises vers le pays voisin suite aux sanctions économiques de la CEDEAO et de l'UEMOA. Des centaines de camions de denrées alimentaires sont bloqués sur plusieurs dizaines de kilomètres, tandis que les conteneurs en transit sur le Niger au port de Cotonou connaissent des difficultés.

La fermeture de cette frontière, qui est le principal canal de transit de marchandises vers le Niger, annonce des conséquences économiques potentiellement lourdes pour le pays voisin. Le premier ministre du Niger, Ouhoumoudou Mahamadou, est convaincu que les putschistes ne pourront pas résister longtemps aux sanctions, mais la question reste de savoir quelles seront les conséquences pour l'économie et les populations du Niger.

Que pensez-vous de cette fermeture de frontière ?

Suite au coup d'État au Niger contre le président Mohamed Bazoum, des milliers de manifestants se rassemblent devant l'ambassade française pour protester contre la France, qui est également prise pour cible par les militaires putschistes. L'ambassade de France à Niamey annonce une opération d'évacuation des Français en raison de la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays.

La France est accusée d'avoir l'intention d'intervenir militairement par les putschistes, mais la cheffe de la diplomatie française dément ces accusations. L'ambassade française a été attaquée par des manifestants favorables au coup d'État, tandis que la pression internationale s'accumule pour un retour à l'ordre constitutionnel.

Quelle est votre analyse de la situation ?

La CEDEAO, réunie en sommet extraordinaire, menace les putschistes du Niger d'employer la force s'ils ne rétablissent pas le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions dans un délai d'une semaine. La détention du président déchu est qualifiée d'illégale, et la CEDEAO ne reconnaîtra aucune prétendue démission attribuée à Bazoum. L'organisation sous-régionale considère cette détention comme une prise d'otage et tient les auteurs du coup d'État responsables de sa sécurité et de celle de sa famille.

Le recours à la force par la CEDEAO est-il la meilleure approche pour rétablir l'ordre constitutionnel au Niger ? Quels sont les risques d'une intervention militaire dans un pays voisin ?